mercredi 9 octobre 2013

  Jeudi 26 Juillet


De Nohant (La Font de Font) à St Christophe en Boucherie (les Bindets) 18km




Agrandir le plan

Et voilà, nous y sommes. The Last Day of the Trip.... 


La nuit fut bonne, même si cette nuit encore Rose a brait toute la nuit en échangeant avec l'âne qui est aux Ferrons, à quelques centaines de mètres à travers champs. Ce matin on voyage léger, le casse-croûte et de l'eau. Bohême, elle, reste à la maison, elle est trop fatiguée.

On commence par prendre la direction de St-Chartier, on téléphone à l'auberge des Maîtres Sonneurs, Françoise est ouverte, on va passer faire un p'tit coucou, c'est la moindre des choses.





On parle de la Rando, de l'auberge du Boeuf couronné, qui, en fait, n'est pas l'auberge actuelle, mais une ancienne, fermée il y a bien longtemps. Françoise nous parle de Saint-Chartier quand il y avait beaucoup de commerce. Déjà que j'ai connu ce bourg avec 2 boulangers, un garage station service, 2 bars, un boucher, une épicerie, une gendarmerie et une poste... et qu'aujourd'hui il reste Une auberge et Une boulangerie. Le luthier, lui aussi survit, aura-t-il un repreneur?

On passe devant le château, on a beau dire ce qu'on veut, la rénovation est splendide. Descente de gouttière, couverture, mâchicoulis, enduits : tout est rutilant et semble neuf.

Puis le circuit continue sur les hauteurs de Verneuil où la vue sur la Vallée Noire est imprenable et, plus on avance, plus le panorama s'élargit, on aperçoit les premières hauteurs du sud du département de l'Indre avec un angle d'ouverture d'au moins 120°. Il fait chaud, mais c'est beau. On s'arrête au pied de l'église pour la pause déjeuner. On appelle Jean Moreau, il sera au foin cet après-midi, donc on a consigne de remettre la Rose au champ. Je lui indique que, depuis ce matin, elle a l'air un peu malade. Cela nous inquiète un peu, elle a uriné très épais et elle semblait avoir mal.


Puis on part vers la Berthenoux où on fait de nouveau une pose, on fait boire l'ânesse mais ce n'est pas évident car elle a peur de l'eau en mouvement et du sceau qu'on lui présente...Jusqu'au bout elle aura été curieuse et peureuse.


Juste avant d'arriver dans le bourg, on aperçoit dans un verger 3 geais qui décollent en même temps, c'est marrant, on les a entendus durant ces 10 jours à chaque fois qu'on approchait d'un bosquet, d'un bois ou d'une forêt, et là, le dernier jour, ils se montrent ostensiblement. Cette dernière journée est celle où l'on verra, je pense, le plus de faune.

On quitte le sentier devant le cimetière à coté du gîte et on retrouve très vite le chemin du début qui nous avait permis de rallier le départ du champ au sentier. C'est comme si on était passé ici hier. On arrive sur la grande route où, finalement, le trafic n'est pas énorme. Arrivés au pré, le troupeau et le percheron sont là, à l'ombre, en train de subir les éternelles mouches.


Dès qu'on lui retire son licol, Rose part se rouler dans la poussière.



On continuera à pied jusqu'au bourg. La randonnée semble s'arrêter ici, mais la fin fut bien plus épique que cela puisqu'on a dû faire face à une panne de batterie, puis une panne d'essence et reprendre la marche sur plusieurs kilomètres pour trouver une voiture...




lundi 7 octobre 2013

  Mercredi 25 Juillet


De Briantes à La Font de Font, chez Tiennet? (12km) 







Lever de soleil magnifique avec une petit brume de laquelle sort le clocher de Briantes... parfait.








Au niveau de la progression sur le parcours, on n'est pas mal : si on dort à Nohant ou à St Chartier ce soir, on sera jeudi après-midi à St- Christophe, chez l'éleveur pour pouvoir lui rendre Rose. On fait le point sur la nourriture puis on part vers 11h, direction La Châtre, suite à l'invitation de Clément et Elodie aux Flots Bleus.



Les Flots Bleus
C'est un lieu de vie artistique qui permet d'accueillir et de loger les artistes qui sont en résidence à la MJC. C'est une vieille maison avec toutes les commodités et ayant le charme des années 70/80 au niveau de la déco....






Le trajet en direction de La Châtre se fait dans le magnifique cadre de la vallée de l'Indre. Petites routes sinueuses, sentiers aménagés du type parcours de santé, passerelles en bois larges et bien entretenues. Nous arrivons par la vieille ville de la Châtre, pittoresque et pentue. Encore des lieux chargés de souvenirs de mercredis après-midis du collège, entre premier zonage d'ado et découverte de petits recoins assimilés à des cachettes secrètes enfantines.


Seule une passerelle isolée en béton uniquement faite pour des piétons nous oblige à rechercher un itinéraire bis car la Rose n'est pas une piétonne...

A notre arrivée aux Flots Bleus, David, que nous ne connaissions pas, nous accueille. Nous laissons Rose dans le jardin puis partons faire des courses. A notre retour, plusieurs de nos invités d'hier soir sont arrivés.


Après une bonne douche, nous prenons un repas chaud préparé par Clément. Une fois la vaisselle faite et quelques vêtement séchés (la douche est toujours l'occasion de laver un t-shirt, une paire de chaussettes), nous commençons à nous préparer. Je croise un ami que je n'ai pas vu depuis longtemps, Bertrand, un photographe avec qui on avait essayé de faire des photos de feu.
On discute de son travail et on ne voit pas l'heure passer. A 16h, on repart direction Montgivray.

Un déversoir sur l'Indre, au lieu dit Les Ribattes
On quitte La Châtre par le même quartier par lequel nous y sommes entrés : le P'tit mur. Puis on rejoint le cours sinueux de l'Indre par les Ribattes avant d'arriver à Montgivray. On prend exactement le chemin que j'empruntais quand je revenais de La Châtre en vélo.







Arrivé au Moulin de Fontpisse, nous passons une première passerelle sans encombre mais la 2ème, nous n'essayons même pas de la passer. Elle est précédée, dans notre sens, par une dizaine de marches, ce qui pour une ânesse comme Rose est tout simplement infranchissable. Donc demi-tour, on repasse sur la première passerelle, et au lieu de suivre l'Indre par un joli chemin ombragé, on rejoint Les Buissons par la route... en plein soleil.



Un peu avant de bifurquer vers Nohant, un chien saute son grillage et file vers Bohême qui commence à être en chaleur. Le maître arrive derrière, c'est une vieille connaissance! Il nous propose de boire un coup (d'eau!) et on fait une petite pause pour souffler. On vient de se rendre compte qu'on a perdu la gourde de Greg. La liste des choses perdues et oubliées s'allonge tous les jours.



Une fois le coup d'eau bu, nous repartons direction Nohant. Là, un dilemme se pose: est ce qu'on pousse jusque chez mes parents ou est ce qu'on bivouaque en plein champ en période de moisson... non. Bohême est extrêmement fatiguée, on aura besoin d'eau pour nous et la Rose. Donc on pousse jusqu'à la Font de Font, on se rassure en se rappelant que Tiennet, le héros du roman, habite une maison au lieu-dit de la Font de Font.

On passe quand même la place du village pour voir l'église St Anne de Nohant qui vient d'être rénovée. Elle est magnifique. Il faut dire qu'ils n'ont pas lésiné. Les touristes qui attendant le début du spectacle des Gars du Berry, en sirotant un verre au tarif parisien de la petite Fadette, sont ravis.

On s'enfonce dans le petit chemin qui longe l'office de tourisme, encore un chemin que j'ai pris des centaine de fois en vélo à toute blinde. Cette fois-ci, c'est à pied, mais avec plus de 100km dans les pattes. Greg mène la rose; le tableau est intemporel.

On arrive à La Font de Font vers 20h30. On mange a l'abri, mais ce soir, on dort à la belle étoile, la vraie. Pas de tente, juste un duvet, les étoiles et ... la Rose qui chante en chœur avec un congénère.

Demain, on ramène Rose chez elle.




mercredi 2 octobre 2013

 Mardi 24 Juillet


De Ligny à Briantes (11km, petite journée) 

 


 
A l'aube, un chevreuil, pas content de nous voir là, nous réveille en aboyant. On ouvre la tente et on le voit, là, à 20 mètres, nous regarder de manière effrontée.

On se recouche, mais le réveil qui devait sonner à 7h30 reste muet... On ne se réveille que vers 10h et la chaleur qui nous tombe dessus pendant le petit déjeuner et le rangement, nous annonce une bonne grosse journée de cagnard!!!



 Heureusement, le chemin creux, duquel on était sorti pour bivouaquer, nous permet de commencer  la journée au frais!


On s'arrête au premier point d'eau que l'on  trouve : le cimetière. On en profite pour faire le plein, un petite et rapide vaisselle puis on continue.





30 min plus tard, on s'arrête de nouveau sur la place de l'église pour déjeuner. On en profite toujours pour jeter un coup d'œil dans l'église, des fois qu'il y aurait un harmonium, et il y en a souvent un, et des fois des très anciens, dans de piteux état, hélas. Pour Greg, ce sera un baptême de cloches.



La Tour Gazeau


Puis c'est une alternance entre route et chemin sous un soleil de plomb. Nous passons près de la Tour Gazeau, lieu apparaissant trois fois dans le roman de notre chère George Sand, Mauprat.
Vous remarquerez avec quelle élégance les bottes enveloppées dans un résidu de pétrole s’accommodent avec une construction plusieurs fois centenaire...





Parfois nous faisons des poses pour boire et faire boire Bohème. Le problème de l'eau, encore et toujours... Si on croise quelqu'un dans son jardin, on lui demande s'il peut remplir notre gourde comme avec ce jeune retraité qui avait un malinois qui aurait bien fait une partie avec Bobo. On a même croisé un élevage de poules noires du Berry.



Bohême se rafraichit
Nous recroisons de nouveau l'Indre avant Briantes. Un gué franchi plutôt rapidement, le peu de profondeur et la clarté de l'eau rassurent Rose qui nous fait mentir quand on annonce autour de nous que la traversée va être sportive. On rencontre des famille venues passer l'après midi au frais près de l'eau pendant que nous crapahutons au milieux des champs en pleine chaleur... La chaleur est devenue supportable d'ailleurs, parfois pénible mais supportable.





Nous plantons le bivouac à 100m d'une mare et sur une butte qui donne sur la vallée de l'Indre, avec l'église de Briantes qui se cache derrière les arbres. Le soir, nous accueillons Clément, Elodie, Virginie, Sandra et Mishko. On passe quelques heures à parler de la rando, de ce que chacun fait dans la vie et à boire du thé (ou de la vodka pour certain). Ils nous proposent de passer les voir sur un lieu de vie qui sert de résidence pour artistes le lendemain midi à La Châtre, cela correspond à notre timing, et en plus, il y aurait moyen de prendre une douche!!!

Now, we are talking!
La nuit est tellement belle et douce que nous décidons de ne pas dormir sous la tente mais juste sous l'auvent, comme à Chateaumeillant. Nous ne le savons pas encore, mais c'était la dernière fois que nous montions la tente.


Rose passe la nuit à communiquer avec un congénère se trouvant à quelques kilomètres de là. Dans la nuit, un chevreuil vient nous faire comprendre qu'il n'est pas content que l'on squatte son terrain de jeu habituel.














lundi 14 janvier 2013

Lundi 23 Juillet:

De Pointemazière à Ligny (20km)

  




Avant propos: De retour après une longue pause due à des déplacements professionnels un peu plus longs que d'habitude et surtout l'arrivée d'une petite Albane le 24 décembre au soir!

Lever 7h30 et départ10h00.
Cette fois-ci, on s'est levé tôt, et après un vrai petit déjeuner (sur une table) et une douche pour moi, nous partons alors que l'ombre nous préserve encore pas mal du soleil, qui s'annonce coriace.

Le départ.
On passe devant un maison dont le pilier de bar de Préveranges nous avait parlé et on salue son propriétaire de loin. Puis, 100m plus loin, nous arrivons en haut de la côte de chez Piot. Mon grand-père a connu cette route quand elle n'en était même pas une. 20% de déclivité annoncée.





Le Tour de l'Indre doit d’ailleurs passer par cette curiosité locale d'ici quelques semaines et lorsque nous y arrivons, nous y croisons justement deux coureurs venus se faire un petit plaisir. Dans ma jeunesse, moi, je préférais la descendre plutôt que de la monter, mais indubitablement, j'ai passé plus de temps à la remonter...



Allez le Rose!!


Juste avant d'arriver dans le bourg, nous passons devant une maison de vacances de lointains cousins qui profitent des beaux jours pour séjourner dans le Berry, nous les saluons en passant.
Nous traversons Pérassay en croisant une ou deux personnes, encore une bourgade qui se vide avec le temps. Une fois sortis du bourg, nous redescendons de nouveau dans le fond de vallée où coule l'Indre, puis nous quittons la route pour traverser un bois. Malgré la résistance de Rose, nous le traversons et nous nous dirigeons vers Sainte-Sévère où nous devrions faire notre pause repas.



Le Moulin Gras
Nous arrivons sur un plateau où nous franchissons une route départementale qui se trouve en fait sur une crête, et nous redescendons l'autre versant. Nous longeons plusieurs étangs et après une pause barre de céréales survitaminée, nous laissons un ancien moulin réhabilité (le Moulin Gras) pour suivre cet affluent de l’Indre qui va nous réserver quelques surprises.



Le ruisseau à suivre

Déjà, au bout de quelques centaines de mètres, ce n'est plus un gué à traverser mais carrément une portion du ruisseau à suivre sur une centaine de mètres. Une fois les pieds au sec, nous arrivons dans un charmant petit hameau : Le Moulin Vieux. Rose s'arrête devant une porte fenêtre où elle voit son reflet. Puis de l'autre côté, apparaît une petite fille blonde toute étonnée de voir une grosse bête devant chez elle. Puis, une deuxième petite fille apparaît à son tour, puis une troisième, et enfin, la maman. Nous discutons 5 min avec cette famille anglaise puis reprenons notre route.


LLes bouchures, les arbres et les prés sont d'un vert! enfin de plusieurs verts, un nombre incalculable de verts même. Tout est dans la nuance....





Je bougerai pas....
 12h30, nous sommes parfaits au niveau timing, nous devrions arriver à St Sévère dans 30 min pour y manger, se reposer et repartir de plus belle. Mais Rose ne l'entend pas de cette oreille. 1h30 devant le gué d'un affluent de l'Indre un peu plus profond que d'habitude et surtout sans galets pour bien visualiser le fond. 1h30 à pousser, tirer, jurer, rassurer, négocier, ruser, feinter, pendant que Rose campe sur ses positions.

Un jeune en motocross arrive et ne nous remonte pas le moral en nous disant que pour lui, le seul moyen, c'est la grande route.



Greg part en reconnaissance et trouve un autre gué à 100m d'ici. Il faut traverser un champ avec une zone humide. Ce gué est en fait un passage de vaches car la rivière coupe le champ en deux. Il est donc progressif, avec plein de cailloux qui permettent de bien visualiser le fond. Un petit coup d'épaule et Rose s'élance. Ensuite nous récupérons notre itinéraire qui se trouve être une sente pas très large.





Nous somme récompensés pour notre persévérance car la remontée vers St Sévère est magnifique, un chemin pas plus large que la Rose chargée, qui serpente entre les jeunes arbres à flanc de côteaux. Nous sommes à l'ombre, tout en profitant du beau temps. Parfois, nous sommes obligés de manœuvrer pour passer entre deux troncs sans rien accrocher, mais c'est tellement beau, tellement exigu!


Arrivés en haut du plateau, nous apprécions la vue sur cette partie de la vallée de l'Indre. Puis, de nouveau, nous redescendons le val où l'Indre récupère cette petite rivière que nous avons suivie depuis ce matin pour remonter dans le bourg de St Sévère où nous prévoyons une bonne pause.







Nous entrons en ville par la rue du dos d'âne. Il fait très chaud, nous nous arrêtons sous la Halle du XVIIème, à l'ombre, avec un léger courant d'air frais procuré par les pavés qui ne voient jamais le soleil. Il est 15h.

L'ânesse a un succès fou. Tous les grands-parents, parents et enfants qui passent près de la halle, la regardent et beaucoup demandent s'ils peuvent se prendre en photo avec elle ou la prendre seule. Nous déjeunons tranquilles en face d'un couple belge non francophone en route pour l'Espagne. Ils prennent leur 4h (leur goûter) avec une part de galette aux patates, un pain au chocolat. On leur propose un verre de vin, ils acceptent et nous proposent du tabac en échange. Puis nous échangeons sur nos destinations respectives.


Nous faisons quelques courses (nourriture, crème solaire), le plein d'eau et on repart vers 17 h pour aller dormir vers Pouligny St Martin.

En sortant de Ste-Sévère, un nouveau gué se profile à l'horizon, ce qui commence à faire beaucoup pour une seule journée. Mais heureusement, au dernier moment, apparaît une passerelle large où Greg fait passer Rose sans encombre. Pour mémoire, au début du parcours, elle avait peur même des ponts avec bordures et bitume. En chemin, nous passons près du plan d'eau de Ligny. Reviennent alors à moi des souvenirs d'il y a au moins 15 ans et du festival Aquarock organisé pas des jeunes du coin. On avait joué avec mon groupe (Black Coffee) sous la pluie à plus de 2h du matin.



On s’arrête au bout de 2h30 de marche entre un petit ruisseau et un beau chemin creux. Nous installons la tente sur une prairie digne du green d'un golf. On laissera Rose dans le chemin qui est bien large et plein d'herbe. Le ruisseau, lui, zigzague entre les racines de plein d'arbres tout en les mettant à nu et en charriant la terre. C'est magnifique!

Dans la soirée, un promeneur, une joggeuse et un groupe de quads viendront troubler ce calme champêtre idyllique. Ce soir, c'est charcuterie, lentilles et poêlée de légumes, et on prépare de grosses doses pour le lendemain, en rajoutant un peu de riz. Il a fait chaud aujourd'hui et on sent bien que la nuit va être fraîche, surtout en fond de vallée.


mercredi 28 novembre 2012

Dimanche 22 Juillet:

De Préveranges à Pointemazière (15km)






Lever 8h30/9h 
Météo: Beau temps mais frais, pas de nuages en vue.
Après le rituel "P'tit déj-vaisselle-rangement du bivouac", nous redescendons de notre colline et traversons un petit ruisseau qui séparait le champs en deux. Nous reprenons notre route, direction l'Indre.






Au bout de quelques kilomètres à peine, nous arrivons au point culminant du Cher et de la Région centre. 504 m! Si c'est pas le début de la montagne ça! Laurent, qui en ce moment se promène sur la Cordillères de Andes à bicyclette, appréciera la notion de "montagne". De ce point de vue et grâce à une table d'orientation nous apercevons au loin le Puy de Sancy ce qui nous fait un horizon à environ une centaine de kilomètres et je ne sais combien de départements.


Nous repartons direction la source de l'Indre, et malgré une erreur de lecture du topo guide nous y arrivons pour le déjeuner. Un couple de berrichons du Cher est déjà installé sur une des tables de pique-nique, nous investissons la deuxième. La source de l'Indre, c'est comme toutes les sources, pas très impressionnant, et puis avec le temps qui passe, on ne peut même pas dire si c'est vraiment cette source qui fournit le plus cet ensemble de ruisseaux qui vont donner une rivière d'ici quelques lieues. Mais la symbolique est très forte, ne serait-ce que pour citer le roman (même si nous n'avons pas beaucoup randonner en pays inconnu finalement):
17ème veillée:
"...puis Saint Prejet et Perrassay, qui sont autres bourgs en descendant le courant de l'Indre; et comme nous suivions quasi depuis sa source cette rivière qui passe chez nous, je ne me trouvais plus si étrange et ne me sentais plus en un pays perdu"

Donc symbolique comme je l'ai déjà raconté précédemment car tous les deux nous sommes liés à cette rivière. En voir la source reste assez fort.

Le casse-croûte avalé, direction Perassay, en passant par Saint-Priest-la-Marche (lieu de naissance de mon père). Arrivés à Saint-Priest, nous faisons un petite pause, le soleil tape bien, et la nouvelle halle remplacera bien la fraîcheur d'un troquet fermé depuis belle lurette. En traversant le bourg, nous verrons trois enseignes de débit de boissons, tous fermés. Je me rappelais pourtant d'un qui subsistait dans ma jeunesse... fermé.

Nous repartons pour Perassay en alternant petite route et larges chemins bordés le plus souvent de châtaigniers. A cette époque, les chatons (la fleur mâle du châtaignier) commencent à tomber, ce qui parfois donne l'impression que la route est toute duveteuse. Avant d'arriver à Pointemazière, lieu-dit où habite mon grand-père, le hasard du chemin nous fait passer devant son verger. Nous nous arrêtons et jetons un coup d’œil. Surprise! des pommes (sûrement une espèce endémique du coin) sont déjà mûres! Un 22 juillet! Après nous être régalés et avoir fait le plein, nous filons sur les derniers chemins. 

Ce qui me charme le plus dans ce paysage de la marche, c'est le côté bocage préservé dans toute sa splendeur. Je connais le Bocage Gatinais au sud est de la région parisienne. C'est une alternance de bois et de cultures mais de cultures, en version XL. Mais ici, dans le fond du Berry, on a encore beaucoup de bouchures. Même les surfaces cultivées en sont entourées. Quand on traverse ou longe une vallée, ces séparations "naturellement façonnées" par l'homme s'accumulent et donnent une superposition de verdure couvrant toutes les nuances de vert possibles.

Une fois arrivés à bon port, nous laissons la Rose paître et Greg profite de la douche. Pour moi, ça sera demain matin car le chauffe-eau ne doit pas faire plus de 20 litres ici. Ce soir, on ne bivouaque pas, donc pas de montage et pas de démontage demain matin. Nous en profitons pour nous coucher tôt et nous nous motivons pour nous lever à la fraîche car la météo annoncée nous promet de belles suées.




lundi 5 novembre 2012

 Samedi 21 Juillet:

Du Montjoint à Préveranges (13,2Km)




Après une soirée non pas agitée mais animée (cela faisait cinq jours que nous n'étions que deux autour du feux alors quand on s'y retrouve à six...), nous nous réveillons non sans avoir pris le luxe de faire une petite grasse matinée.

Le gîte depuis notre campement

Cédric, qui nous héberge, nous avait prêté la veille une double bruleur à gaz, ce qui par rapport à notre petite cartouche ridicule ressemblait pour nous à un piano de grand restaurant. Du coup cuisson de lentilles! Il nous amène du riz et des œufs durs. Cela fera un parfait déjeuner pour notre arrêt quotidien de 15h.

Une fois le bivouac plié, nous bâtons la Rose et lorsque nous quittons le Montjoint, Cédric nous invite à déguster un MacProuteau, Le plein d'énergie pour débuter la journée... à midi.



Nous le savions depuis hier mais cette fois il faut agir. Nous sommes au sixième jour de marche (soit la moitié du temps que nous nous étions accordé) et seulement un tiers du parcours est parcouru. L'avantage de s'en rendre compte à ce niveau là de cette randonnée, c'est que la boucle se resserre et les deux parties (en vulgarisant l'aller et le retour si on suit le roman de George Sand) passent à un kilomètre l'une de l'autre. Un saut d’ânesse et nous voila sur le chemin du retour. Nous ne verrons pas les bois de l'Alleu (lieu important de l'intrigue), nous ne passerons pas à Archignat ni à Huriel (deux villes ayant donné leur noms aux personnages bourbonnais de l'histoire). Par contre nous avons traversé La Joyeuse et l'Arnon, nous allons rentrer dans le Berry en suivant l'Indre; rivière qui autant pour Greg que pour moi a bercé notre enfance et  notre adolescence. Chacun à notre manière et avant de nous connaître.


Et puis nous passerons à Nohant, dormirons à La Font de Font, chez Tiennet le héros, nous passerons devant le Château de Saint-Chartier et devant l'auberge du Boeuf couronné, et surtout, nous marcherons tous les quatre entre les bouchures dans les chemins creux, traversant les ruisseaux et rivières pieds nus et installant le bivouac tous les soirs sous les étoiles qui voudront bien nous accueillir. Donc pas de regret.

Nous voila donc partis à l'aide des cartes du topo-guide à travers champs hors balisage et hop, passage à gué au bout de quelques kilomètres :)

A St Palais, nous comptions boire un coup mais tous les bars (il y en a quand même deux) sont fermés. Nous traversons donc le village et après avoir croisé quelqu'un qui faisait des travaux dans une maison, nous voila équipés de planches pour se faire des sièges stables.


A la sortie du village, nous nous arrêtons pour pique-niquer, à l'ombre, le soleil tape dur. Une fois le ventre plein, nous repartons tranquillement. Alors que nous tombons en extase devant un engin agricole motorisé (une moiss-bat avec une barre de coupe de 9m), une flopée d'engins motorisés de loisirs (des quads) nous doublent. Autant de bruit, de moteurs et de gaz d'échappement dans les naseaux, on avait pas vu cela depuis six jours.





Un peu plus loin nous passons devant une allée de noisetiers et de vieux chênes croulant sous le lierre. On s'y arrête pour tailler des sagaie et des propulseurs. Ça sera l'animation de la soirée. A la sortie de ce chemin, nous empruntions la route pour quelques centaines de mètres, quand un véhicule s'arrêta et on nous cria: "Alors, on fait du stop?!" C'était Alan. Alan c'est un ami d'enfance de Greg, ils ont grandi en sud-touraine, comme Cédric. Alan je l'ai rencontré en même temps que j'ai revu Cédric, lors des soirées anniversaire (ou pour d'autres occasions) aux coins de pêches sur les bords de l'Indre. Puis, plus tard, nous sommes partis ensemble en tant qu'animateurs en colo itinérante. Il travaille maintenant au gîte et d'ailleurs il s'y rend. On se promet de s'appeler plus tard pour essayer de se voir dans la soirée.




Vers 16h, nous arrivons à Préveranges. Au loin, on reconnait une musique qui avait déjà attirée notre attention à Saint Saturnin, il y a quelques jours: Guignol de Chantal Goya. Une troupe de marionnettistes qui écume les campagnes pour jouer ici et là le fameux spectacle de Guignol. A Saint-Saturnin, on nous avait même demandé si c'était nous "Le théâtre". Sans doute qu'avec notre dégaine, on ressemblait à des "comédiens " comme disait ma grand-mère...


Donc, tout en arrivant sur la place de l'église de Préveranges, nous découvrons le théâtre de Guignol. Sur le parking à coté, un mariage avec des musiciens qui sortent leurs instruments. Au milieu de tout ça, nous rencontrons un adjoint au maire qui, comme s'il nous attendait tout spécialement, nous présente sa bourgade, son gîte (les Chemins de St Martin et de St Jacques ne passent pas loin).

Nous faisons le plein dans une épicerie qui réussit à nous vendre 2 kilos d'abricots alors qu'on ne voulait que deux fruits. Les bonnes poires ces touristes... Tout au long de notre traversée de cette petite ville, presque toutes les personnes que nous croisons nous parlent d'un randonneur passé ici il y a quelques années: Il randonnait avec un âne.



Nous admirons les traces de l'importance que devait avoir cette ville, devenue maintenant village, au XIXème siècle ou même à la fin des années 60 à l'époque où il y avait plus d'un millier d'habitants. Nous nous stoppons devant une superbe demeure où il y a inscrit sur la façade: Hôtel restaurant. A la taille de la bâtisse on imagine facilement l’établissement tourner à toute blinde pendant les foires, les St Blaise ou les St Vincent. Aujourd'hui, il est vide, déserté, en vente, pas encore délabré mais ça ne saurait tarder.



Plus loin dans le bourg, on tombe sur un troquet ouvert: La Biaude (voir biaude). Nous attachons la Rose en face avec un petit carré d'herbe à brouter puis nous poussons la porte du bar-restaurant. A peine la porte entrouverte qu'on nous gratifie d'un :"Ah bah ça fait plaisir d'vous voir!!!". Ce cri profondément alcoolisé, mais aussi certainement très sincère, provient d'une tablée de 3 gus donnant l'impression d'être assis là depuis plusieurs jours. Nous répondons d'un salut jovial, voila un accueil berrichon.


A peine eu le temps de commander que la conversation fuse. Un gars un peu bourru au premier abord entre et commande un rouge:
"Il est à vous le Grand noir qu'est dehors?
- Oui, elle s'appelle Rose..."
Et nous voila partis a causer des ânes, des poules noires du Berry, de Jean pierre Micheau (un Jean-Louis Boncœur d'aujourd'hui décédé récemment). Notre interlocuteur connait mon père de nom, un des trois connait un voisin de mon grand-père. Le temps passe, parler donne soif et l'alcool fait parler. Nous décidons de repartir et prenons congé de nos camarades. Nous reprenons la route avec une sorte de photo instantanée nous donnant un bon aperçu d'une des facettes de la vie dans le Berry du fond, celui qui, perdu au fond la région centre, ne sait plus bien s'il appartient à la plaine ou à la montagne naissante; la Marche.



La Joyeuse
 Nous installons le bivouac à la sortie du bourg, en haut d'une colline. Nous franchissons de nouveau la Joyeuse qui n'est seulement ici qu'un ptit rio comme on dit. Le soir, nous accueillons Alan qui est venu nous voir depuis le gîte et nous passons une petit soirée sympa autour d'une bonne flambée.

Demain, nous devrions dormir chez mon grand-père à Pointemazière.












dimanche 21 octobre 2012

Vendredi 20 juillet:

Du Moulin Foulet au Montjoint (14km)



Départ vers 11h, aujourd'hui c'est le jour J. Au programme un passage à gué (en fait il y en aura 2), sachant que l’éleveur qui nous a prêté l’ânesse nous avait averti: "La flotte? Ouh ben ca j'yé pas appris ça dame...!!!"


En quittant Le Moulin Foulet, on pénètre assez rapidement dans un environnement où l'humain ne marque sa présence que par l'agencement des arbres et des cultures. Pas un bruit de moteur, pas une voix humaine, ni une trace d'avion dans le ciel. Les sabots de l'ânesse, les halètements de Bohême et les cliquetis des lanières de nos sacs à dos. On est est exactement là où on voulait être en faisant cette randonnée.

Je ne peux m’empêcher de me rappeler des souvenirs d'enfance où l'on passe des heures planqués dans un fourré pour tester un piège à gibier qui ne marchera jamais et où pendant une fraction de seconde on se sent seul dans cette univers. Mais là, on marche et la campagne se déroule sous nos pieds avec toujours ces récompenses qui arrivent sans prévenir...

Au détour d'un champs, il y a de l'agitation dans le ciel. Alors que quatre Huppes fasciées s'envolent à notre arrivée, nous observons au dessus de la chaume fraichement moissonnée 2 milans, 2 buses et un faucon crècerelle, ce qui fait vaguement penser à une scène de western avec les charognards qui tournent autour d'une future victime au milieu du désert. Là c'est un vrai régal de distinguer les différents rapaces et on peut facilement imaginer qu'une tripotée de rongeurs est en train de s'éclater dans les tas de paille, et que la fête est bientôt sur le point d'être gâchée.


Nous récupérons rapidement une route qui nous mène droit au Bois de l'Abbaye. Au loin nous apercevons un couple de randonneurs avec 2 chiens ( un berger suisse et un Bobtail avec un chignon, deux femelles) arrêtés sur le bords de la route. Nous voilà tout joyeux de rencontrer des randonneurs empruntant le même itinéraire que nous!! C'est vrai qu'a part notre ami allemand que l'on a croisé à Châteaumeillant, les rencontres se sont faites plutôt rares jusqu'ici.

Mais avant que nous les atteignions, ils se remettent en route comme pour nous fuir. On décide d'accélérer le pas pour les saluer avec insistance. Nous les rattrapons devant une ferme abandonnée.
Ce sont des hollandais et ils nous expliquent avoir préféré nous devancer pour éviter d'avoir à gérer les chiens, chiens qui d'ailleurs ont tranquillement fait connaissance et se mettent eux aussi à papoter...

 Nous discutons un moment de nos itinéraire respectifs. Ils suivent une partie du GRP que nous empruntons. Ils doivent arriver avant la fin de la journée chez le père de monsieur pour lui faire une surprise.
Une question de leur part nous étonne: ils nous demande pourquoi un tel corps de ferme est laissé à l'abandon. Ils ne comprennent pas qu'on puisse laisser tomber en ruine tout un ensemble de bâtiments. Quand on pense qu'en Hollande, ils construisent sur le mer pour gagner en surface constructible...

Nous les laissons admirer l'architecture fin 18ème, début 19ème et entamons la descente aux enfers, la Joyeuse nous attend quelques dizaines de mètres plus bas...


Nous n'avons quasiment pas parlé depuis le début de ce blog du roman de George Sand, mais sachez qu'en suivant ce parcours, on retrouve très rapidement des passages clés du roman. Et le gué de la Joyeuse en est un.

Nous avons 2 options pour franchir cette petit rivière vive qui alimente avec l'Arnon le lac de Sidiailles: Le gué ou la passerelle piétonne large d'à peine 1,20m. L'idée de la passerelle est vite abandonnée.



On se met pieds nus et on commence à pousser et à tirer. Bien sur, Rose ne veut rien savoir, elle nous l'a fait comprendre depuis le début du voyage, elle n'aime pas se tremper les pieds.
Au début on y va à la confiance puis on essaye un peu la force. Bohême commence à s’énerver et son pédigrée de chien de berger lui fait comprendre que son maître est en difficulté avec une tierce bestiole. Elle se met donc à japper quand nos amis les Hollandais arrivent avec leur chiens tout excités par ce qui se passe devant ce gué. Ils se mettent eux aussi à japper dans tous les sens (les chiens, pas les Hollandais), c'est le bordel fini au gué de la Joyeuse, sauf que c'est ce qu'il fallait à la Rose pour la décider!! Elle se met à bondir aussi loin que possible puis à traverser le reste du gué à vive allure.

On décide de faire une pause, pour se laver dans la rivière et casser la croute. Nos amis d'un jour ne restent pas car ils sont pressés par le temps.
Nous aussi nous sommes pressés par le temps. On s'est donné 10 jours pour faire le parcours, on est le 5ème jour. Et au lieu des 20Km par jour, nous parcourons à peine 15Km. Nous avons prévu d'en discuter le soir, mais nous savons tous les deux que le parcours sera raccourci. Cela ne nous inquiète pas du moment que le reste du sentier ne nous réserve que des belles traines et chemins creux comme nous avons pu emprunter jusque là.



Une fois décrassés et rassasiés, nous remontons vers La croix  cordeau par un sentier qui nous fait comprendre qu'on a franchi la Marche. Les roches, les arbres, la déclinaison évoluent très rapidement, nous quittons les plaines Berrichonnes pour les vallons Bourbonnais.

Ça grimpe sec, mais il pleut..
Vue de La croix Cordeau
Arrivés en haut, nous traversons un plateau situé entre les 2 bras du lac de Sidiailles puis le bois de la Roche. Rose nous résiste vraiment beaucoup pour rentrer dans ce bois pourtant constitué essentiellement de pin. Puis nous redescendons aussi sèchement que nous avions grimpé ce plateau il y a une heure pour nous retrouver face à un deuxième gué, celui de l'Arnon, affluent du Cher qui passe à Bourges.





Pour passer cette rivière, trois possibilités s'offrent à nous: 2 gués et une passerelle sans rambarde d'à peine 60cm de large. Encore une fois la passerelle sera vite oubliée. On choisit le gué qui parait le moins profond et on le traverse assez facilement.





De l'autre coté de l'Arnon, c'est l'Allier, fini la région centre, le Berry, la Marche, bienvenue en Auvergne!!.
Nous sommes accueillis par un Hêtre immense, magnifique, un de ces arbres qui vous laissent sans voix et qui vous donne le tournis.

Et comme souvent en pays vallonné, voir montagneux, après une descente, une belle remontée. Toute aussi magnifique que la précédente. Un peu comme le deuxième jour où nous sentions que nous quittions notre petit vallée, en arrivant en haut de cette montée, environ 350m d'altitude (ben oui c'est le début de la montagne), nous regardons derrière nous. C'est quelque chose, je pense, qu'on ne fait pas quand on se déplace en véhicule, et ce que j'apprécie beaucoup avec la marche, c'est de voir d'où on vient pour ensuite regarder où l'on va.



La fin de l'après midi sera plutôt tranquille, nous traversons des paysages un peu plus caillouteux et parfois proches de la lande. On retraverse l'Arnon mais cette-fois ci sur un pont. Nous passons a côté d'un refuge de l'ASPAS (voir leur site) et Rose rencontre un copain âne, ce qui ne nous facilite pas la tâche... Enfin, après quelques chemins nous arrivons au gîte de Cédric (voir son site). Cédric , c'est marrant, il était dans mon lycée mais on ne se fréquentait pas. Puis des années plus tard, on se retrouve dans une de ces soirées au bord de l'Indre vers Tours alors que je trainais là car j'avais rencontré Greg quelques années auparavant . Depuis quelques années, il a acheté et retapé à l'aide d'amis ce qui est devenu aujourd’hui un gîte adapté pouvant accueillir prés de 25 personnes pour des vacances. Le sentier passant à 100m de chez lui, l'étape était obligatoire. On va pouvoir se doucher, faire le plein d'eau et cuisiner aussi. Et Rose va profiter d'un joli pré et passer sa première nuit depuis le départ sans licol.